6.10.11

Dans le train qui m'emmenait dans le Sud pour quelques jours j'avais emmené Roland Barthes, les fragments du bon vieux Roland qui me disait que non je n'étais pas toute seule, que oui j'étais un peu ridicule.
Et puis le train m'a ramenée, il a fallu reposer Roland, et c'est en ouvrant le dernier livre d'Arnaud Cathrine plutôt qu'un livre de stylistique barbare que je me suis souvenu de toutes les résolutions que j'avais pu prendre épaulée par Barthes.
La surveillance accrue de l'écran de mon téléphone a remplacé celle de ma boîte mail, sans beaucoup plus de succès. On m'a dit tout, et son contraire, dans cette gare que je déteste tant j'y ai laissé les gens que j'aime, et je me demande encore pourquoi je réponds toujours avec toute la douceur du monde quand ma poche vibre à peine le train parti et que je lis quelque chose qui me fait de la peine, un dimanche soir rue des Ecoles.
J'en reviens toujours au même questionnement.
Est-il judicieux d'aller voir Le Vent de la nuit quand on est déjà un peu triste?
Faut-il vraiment relire Peter Brook avant d'entamer le Graham Greene de la table de nuit? 
Un être humain raisonnable en attendant-il un autre pendant quatre mois?
Le dernier Bonello vaut-il le déplacement?
Arriverais-je à mettre en pratique les leçons de Roland?
Dans tous les cas, la réponse est non.

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