14.9.11

Tous les matins j'ai un pincement au cœur en ouvrant ma boîte mail.
Tous les matins, une fois que j'ai constaté qu'elle est toujours vide, le pincement se fait la malle et laisse la place à une colère mâtinée de l'angoisse d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas.
Et puis je me prépare un thé avant de reprendre la lecture du dernier livre de Sylvain Tesson, en rêvassant à une cabane en Sibérie rien qu'à moi.
Et puis la boîte aux lettres, la vraie, pas celle de mon ordinateur, qui s'ouvre sur bien plus précieux qu'un message électronique alors que je n'attendais rien.
La rentrée universitaire qui approche fait s'éloigner le spectre de l'inactivité lourde et rapproche un peu plus chaque jour ceux qui sont partis si loin. J'hésite un peu à devenir complètement dingue, avant de décider que finalement, ça ne ferait pas très sérieux dans la dernière ligne droite. Alors je tente, je triture, je titube un peu mais je réessaye. Au sortir de La Guerre est déclarée je n'arrivais pas à arrêter de penser que si le film n'est pas mauvais, on reste loin du chef-d'œuvre acclamé dans une unanimité quasi nord-coréenne. La déception passée, et après avoir raté une marche, punie pour avoir voulu sortir avant la fin du générique, j'ai clopiné jusqu'à la librairie avant de ne pas acheter le reste de la bibliographie de Sylvain Tesson. J'avais déjà mon quota de déception pour la journée.

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