23.1.12

En retirant une feuille de papier qui dépassait d'une étagère, c'est une lettre qui est venue. Une lettre pas oubliée et pourtant jamais relue, qui parle de tauromachie, d'écriture poétique, du théâtre et de son après. C'était l'époque germanopratine, celle où M. s'était matérialisé hors de ses livres jusque devant ma porte avant d'être renvoyé à son cher café de Flore parce que trop vieux et moi trop jeune. Parce que ça allait, les conneries, aussi. Moi qui déteste les souvenirs je ne les jette pourtant jamais, retombant parfois sur une photo, une lettre, parfois un livre offert qui me font me crisper quelques secondes quand je les vois. Les musiciens étant bien plus radin, j'en garde heureusement beaucoup moins de souvenirs.
Les nuits sont agitées et se finissent parfois accroupie près du lecteur de cd à écouter un disque au volume le plus bas possible pour ne gêner personne, ou enroulée dans la couette à lire un livre de Chloé Delaume. Il faudrait, pourtant, travailler, le mémoire prend du retard et la fatigue et le manque d'envie le dessus.
J'essaye de retrouver le sens de ce mot-là, l'envie, alors que je ne sors plus qu'en ronchonnant.

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